[Tranchée] Opération à venir de CIM Promotion | ANNULÉ

[Yougo]

Maître d'ouvrage : CIM Promotion puis SMC Promotion puis IGH Promotion
Architecte : Claude Blanchet

Permis de construire : n°52/12, puis n°45/13, puis 180/13
Déposé le : 30 mars 2012, puis 17 avril 2013, puis 2 décembre 2013
Accordé le : 25 septembre 2012, puis 16 juillet 2013, puis 21 mars 2014
SHON : 1 151 m²

Adresse : Rue de la Croix Montoire
Quartier : Tranchée

Hauteur :
Nombre de logements : 16
Date de livraison : Annulé ?

[Yougo]

Projet immobilier contesté du côté de la Tranchée


La construction annoncée d’un immeuble de 16 logements, à l’angle des rues Croix-Montoire et du Moulin-à-Vent, provoque un tollé chez les riverains.

Les opérations immobilières fleurissant dans le coteau de la Loire font parfois grincer quelques dents chez les riverains, qui y voient pour certains une atteinte à leur cadre de vie. Ainsi, dans le quartier de la Tranchée, le projet porté par la société Cim Promotion, à l'angle des rues Croix-Montoire et du Moulin-à-Vent, doit aujourd'hui faire face à une vive contestation dans le voisinage.

Recours et pétition

Ce promoteur local, qui a obtenu un permis de construire en septembre dernier, prévoit de raser la maison existante pour édifier, sur la parcelle de 983 m2, un immeuble de 1.150 m2 s'élevant à 9,70 m et comprenant 16 logements (du T2 au T4). « C'est un petit programme, bien intégré et conforme au Plan local d'urbanisme (Plu) », plaide Alain Devineau, maire-adjoint chargé de l'urbanisme.
Mais une vingtaine de riverains sont loin de partager cet avis et ont ouvert les hostilités pour faire barrage à ce projet. Ils ont d'abord déposé un recours gracieux (sans effet) en mairie, avant d'attaquer le permis de construire devant le tribunal administratif d'Orléans.
Parallèlement, ils ont monté, à l'automne, l'Association de l'îlot du Moulin à vent à Tours-Nord (*) visant « à défendre les intérêts des propriétaires et locataires d'habitations situées dans le périmètre compris entre les rues de Portillon, du Bocage et l'avenue de la Tranchée ». Enfin, une pétition a été lancée en mars contre le projet de Cim Promotion. Dans ce document soumis à la signature, les riverains alignent une impressionnante série de griefs.
« S'il se réalisait, ce projet nuirait gravement à la sécurité et à la qualité de vie des habitants du quartier. Nos ruelles sont déjà saturées et la circulation y est difficile. Un afflux plus important de voitures dans ces rues en impasse serait un enfer au quotidien et un réel danger en cas d'incendie, de malades à évacuer ou de travaux », pointent-ils, en estimant que « le stationnement deviendrait aussi un problème majeur pour tous les habitants ». La pétition fustige également la réalisation « d'un immeuble irrespectueux de l'environnement » et « déplore des analyses de sol incomplètes alors que les cavités souterraines rendent les constructions délicates dans cette zone ».
Une charge en règle que balaie Stéphane Mélano, le gérant de Cim Promotion. « Notre projet tient compte des cavités et nous avons pris toutes les dispositions techniques nécessaires », assure-t-il. Le promoteur maintient en tout cas son opération immobilière et attend désormais que le tribunal administratif se prononce au sujet du permis de construire. Il n'exclut d'ailleurs pas d'attaquer à son tour les riverains pour « recours abusif », si ceux-ci étaient finalement déboutés.

(*) L'association possède un blog : http://ilotdumoulinavent.blog4ever.com

Johan Guillermin

[Yougo]

Encore un dépôt de PC pour cette petite opération, à laquelle s'oppose toujours un groupe de riverains. C'est IGH qui reprend désormais le projet, a priori inchangé.

[Yougo]

PC accordé le 21 mars pour le projet d'IGH, mais j'ignore absolument s'il comporte beaucoup de différences avec ses prédécesseurs ...

[Yougo]

Épilogue ? La décision ne semble toutefois viser que les deux premiers PC (de CIM Promotion et de SMC Promotion).

Tranchée : des habitants bloquent la construction


La cour administrative d’appel de Nantes a annulé les permis de construire, octroyés par la mairie en 2012 et 2013, pour un immeuble rue du Moulin-à-Vent.

Contrairement aux préconisations de son rapporteur public, émises lors de l'audience du 4 septembre dernier, la cour administrative d'appel de Nantes a annulé les permis de construire qui avaient été octroyés par la mairie de Tours en 2012 et 2013 pour un immeuble de seize logements à Tours-Nord.

" Erreur d'appréciation de la mairie "

Les juges d'appel nantais ont ainsi donné raison à huit habitants du quartier de la Tranchée et à l'Association de l'Îlot du Moulin à vent, qui étaient à l'origine de la procédure judiciaire.
Ils estimaient en effet que le parking souterrain de cet immeuble prévu à l'angle des rues Croix-Montoire et Moulin-à-Vent présentait bel et bien un « risque d'affaissement », en raison de la proximité d'une ancienne carrière de tuffeau, exploitée jusqu'au XVIIe siècle.
« Il ressort des pièces du dossier que la parcelle d'implantation du projet est située pour partie au-dessus de l'ancienne carrière d'extraction de tuffeau de la Bretèche, d'une emprise de 3,8 hectares, confirme en préambule la cour administrative d'appel de Nantes dans son arrêt. Il résulte du rapport d'études réalisé […] par le syndicat intercommunal Cavités 37 que la carrière présente de très fortes traces de dégradations, de nombreux piliers étant éclatés et n'assurant plus leur fonction de portance initiale. Si le risque d'effondrement ponctuel généralisé est quasiment nul, il n'est pas à exclure que l'évolution potentielle de la carrière peut conduire à des affaissements locaux ou généralisés suite à des ruptures de piliers. »
Les juges nantais d'ajouter : « La carrière de la Bretèche, abandonnée et disposant d'un historique d'effondrement, est reconnue comme source de risque de mouvement de terrain et motive une surveillance régulière depuis plus de dix ans ».
Ils ont donc conclu à une « erreur manifeste d'appréciation » de la mairie de Tours dans cette affaire.
« La commune était au courant de ce risque d'affaissement puisqu'il est mentionné dans son Plan local d'urbanisme », avait déjà martelé à l'audience l'avocat des riverains, qui avaient été déboutés à deux reprises par le tribunal administratif d'Orléans en mars et novembre 2014.

Guillaume Frouin (PressPepper)