Tours : Le logement dans la politique municipale

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Pour cette année, ce seront 380 logements sociaux neufs

Le programme de construction de logements sociaux neufs sur l’agglo vient d’être validé. Au total, ce sont 380 logements annoncés sur la ville.

Le rythme de construction de logements sociaux sur la ville de Tours, comme sur l'agglomération d'ailleurs, ne faiblit pas. « C'est le signe que Tours ne s'endort pas. Ce n'est pas une question d'idéologie. Mais grâce à ces choix, quand la crise arrive, on peut aider les gens », assure Arlette Bosch, adjointe au logement. La ville affiche même un taux supérieur aux 20 % imposés par la loi avec un taux de 30 % des quelque 75.000 logements de la ville (28 % pour l'agglo). Un parc géré par une dizaine de bailleurs sociaux (publics comme privés).

" 3.800 attributions par an "

Le programme 2014 vient d'être validé par l'État. Sur l'ensemble de l'agglomération, ce sont ainsi 389 constructions de logements sociaux, validées par l'État, qui seront lancées, voire peut-être 414 si la participation de l'État se confirme. Ce sont des logements dont les loyers sont les plus faibles. Auxquels s'ajoutent des logements avec un financement régional et des logements en location/accession. Pour la Ville de Tours, la programmation est de 257 logements validés par l'État, 40 au titre de la Région et 83 en location/accession. Soit un total de 380 logements sociaux.
Il apparaît à l'examen des différentes constructions annoncées qu'elles épousent principalement la ligne de tram. « Cela fait désormais partie des critères pour l'implantation des logements sociaux. C'est aussi une question d'accessibilité », confirme Pierre Rochery, directeur de la Sem Maryse-Bastié qui, cette année, lance la construction d'un ensemble de 45 logements rue Pierre-Bourdieu.
Ce sont près de 10.000 demandes qui composent le fichier unique d'attribution de logements sociaux pour un total d'attribution de 3.800 par an. « Cela peut aller d'un mois, si les critères sont larges, à plusieurs années pour un pavillon. En moyenne, sur l'agglomération, il faut sept mois pour obtenir un logement », explique Frédéric Jullian, au service habitat de Tour(s)plus.
Dans chaque programme immobilier, il est imposé la construction pour moitié de logements de type T3 et plus.

S. M.

Les opérations sont les suivantes :

- Résidence La Milletière, 1ere tranche, chemin de la Milletière, Tours Habitat, 20 logements. Nouveau programme.
- Résidence Le Colombier, SEM Maryse Bastié, 45 logements seniors. Il s'agit du bâtiment de Bertrand Penneron.
- Éole, La Tourangelle, 15 logements. Un achat tardif pour ce programme achevé en fin d'année ?
- Lot 11 Monsonseil, Tours Habitat, 22 logements. Il s'agit sans doute des maisons bois de J-Y Barrier.
- 63 rue François Hardouin, 17 logements, SCIC. Ce petit projet vient de voir son PC accordé.
- Résidence Le Petit Prince, rue Fontaine Pottier, 20 logements, Tours Habitat. Nouveau programme.
- 8 rue de la Pierre, Habitat et Humanisme, 31 logements. Il s'agit de la réhabilitation du site Apajh 37 par Bertrand Penneron.
- Hameau st Michel, rue de Clocheville, Ficosil, 5 logements. Sans doute pour des personnes en situation d'exclusion sociale.
- 37-43 rue Giraudeau, Vallogis/Valloire, 46 logements. Nouveau programme ?
- Résidence de l'Alternance, ZAC Beaumont-Chauveau, Tours Habitat, 45 logements. Nouveau programme.
- 144 boulevard Tonnellé, SCIC, 22 logements. Résidence Arboretum ?
- Résidence Pierre Sémard rue Berlioz, Tours Habitat, 20 logements. Sans doute la rénovation ou la reconstruction des logements d'urgence.
- 12 rue Charles Gounod, Tours Habitat, 18 logements. Programme Amarylis de Nexity.
- 2 à 8 avenue Marcel Mérieux, Logiouest, 33 logements. Reconduction du programme de l'an passé, opération Côté Parc.
- Goya, 2e tranche, Val Touraine Habitat, 20 logements

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La production de logements au régime minceur


Des promoteurs et aménageurs pointent une baisse des autorisations administratives délivrées sur l’agglo pour la construction de logements.


Benoît Aiglon, patron d'Exeo Promotion et président de la Fédération des promoteurs immobiliers de la région Centre, l'assure : le marché du logement neuf n'est pas en surchauffe sur l'agglomération tourangelle. Bien au contraire. « On a aujourd'hui seize mois de stock dans la promotion. Cet indicateur témoigne d'un marché qui fonctionne », commente le professionnel. Même constat du côté de son confrère Gautier Hingant (Nexity), représentant du Syndicat national des aménageurs lotisseurs (Snal) : « Le stock de terrains à bâtir sur l'agglomération est de 14 mois, alors qu'il devrait être de 24 mois. »

En clair, selon ces professionnels, l'offre en logements neufs et terrains est aujourd'hui bien en deçà de ce qu'elle devrait être sur le territoire de Tour(s) plus pour faire face à la demande. Un constat qui puiserait notamment sa source dans un phénomène nouveau : la baisse, récente, des autorisations administratives (permis de construire ou d'aménager) délivrées par les collectivités. Et Benoît Aiglon de faire le lien avec la « vague bleue » dans plusieurs villes de l'agglo, où les changements de majorité municipale (à Tours, Joué-lès-Tours, Ballan-Miré…) auraient rebattu les cartes de l'immobilier.

Chute des mises en vente de 35 %

Les nouveaux maires se donneraient ainsi du temps pour étudier les projets déposés par les opérateurs et définir leur politique en matière d'urbanisme. En attendant, certaines opérations resteraient donc dans les cartons.
« Or, un logement construit représente 4,8 emplois (directs et indirects) », souligne Benoît Aiglon, qui s'inquiète de l'impact économique pour les entreprises du bâtiment et de travaux publics de ce ralentissement d'activité. Pour Gautier Hingant, les acquéreurs pourraient, eux aussi, en faire les frais : « Ce qui est rare est cher. Si l'offre diminue, cela risque d'entraîner une remontée des prix. »
Les chiffres de l'Observatoire de la construction neuve en région Centre Loire (1), soulignent en tout cas une forte diminution des mises en vente sur l'agglo de Tours depuis le début de l'année. Avec seulement 593 logements neufs commercialisés sur les neuf premiers mois (2), le repli serait de 35 % par rapport à la même période 2013 et de 51 % si la comparaison porte sur 2012.
Quant au stock de logements disponibles, concentré à 70 % sur Tours, il serait tombé au 1er octobre sous la barre des 1.000, avec 986 unités en quête d'un acquéreur. Un chiffre beaucoup trop faible aux yeux de Benoît Aiglon.

(1) Ocelor regroupe notamment 25 promoteurs immobiliers et bailleurs sociaux, et 6 aménageurs privés. (2) Le prix moyen au m2 des logements collectifs neufs serait de 3.140 € à Tours (hors parking).

Serge Babary : " On ne bloque rien "

> Un discours que n'entend pas Serge Babary, le maire de Tours : « Nous suivons le plan local de l'habitat dont le programme court sur 6 ans, entre 2011 et 2016, avec une prévision de 675 logements neufs par an. Cela représente 4.000 logements au total. En 2014, nous sommes déjà à 3.740 construits. En 2015, les constructions proposées sont de 800 à 850. Le stock actuel est de 1.377 logements. Il y a beaucoup de vacance à Tours. Non, on ne bloque rien. Certains programmes ne se vendent pas. Il faut remettre de l'ordre et s'en tenir au PLH. Il faut contenir l'emballement immobilier. »
> Joseph-Georges Berdugo, patron de la société Tours Promotions, très active sur Tours-Nord, ne partage pas, loin de là, l'avis de Benoît Aiglon et Gautier Hingant sur la situation du marché de l'immobilier neuf sur l'agglomération. « Dire qu'il est sous-alimenté, c'est une plaisanterie ! », commente le promoteur, qui avait d'ailleurs tiré la sonnette d'alarme il y a un an en s'inquiétant de la profusion de programmes immobiliers à Tours.
« Aujourd'hui, il me reste beaucoup de T3 et de T4 dans mes opérations, indique Joseph-Georges Berdugo. En revanche, les clients me demandent des T2 alors que je n'en ai plus de disponibles. » Le promoteur – qui vend des appartements à 2.400 € le m2 – souhaiterait donc à l'avenir (*) produire davantage de logements de cette typologie, correspondant, selon lui, à la plus forte demande des acquéreurs en ce moment. Celle-ci s'expliquerait notamment par l'augmentation du nombre de familles monoparentales.

(*) Il porte un gros projet de 700 logements sur le site (3,5 hectares) des anciens abattoirs, rue de Suède, à Tours-Nord, qu'il a acheté pour 2,175 M€ à la ville de Tours. L'opération, qui pourrait débuter en 2015, serait réalisée sur sept à dix ans.

Johan Guillermin

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" Il faut une harmonie architecturale "

Mercredi soir à l'école Jean-de-la-Fontaine, la cérémonie des vœux du maire à la population du quartier se déroulait tranquillement et on s'acheminait gentiment vers la traditionnelle galette, quand une main s'est levée dans l'assistance : « M. le maire, que pensez-vous de la densité de construction à Monconseil ? »

Serge Babary a alors embouché une trompette martiale pour fustiger les fameux « cubes beiges », qui ne manquent pas dans le quartier. Il s'adressait à des habitants « historiques » de Tours-Nord qui voient avec désolation les projets immobiliers s'ajouter les uns aux autres à la place de l'environnement auxquels ils étaient habitués et dans lequel certains ont grandi. C'est donc à un public conquis d'avance qu'il a lancé : « On ne peut pas accepter un bombardement de cubes au bout de son jardin. Il faut préserver les zones pavillonnaires. »
Concernant plus précisément Monconseil, le maire constate que pour l'instant, « il n'y a qu'un boulanger et un fleuriste » : si on mange du pain, on ne peut tout de même pas offrir des fleurs tous les jours à sa femme ! « Il faut avoir la sagesse de ne construire que dans la mesure où les structures existent. Le quartier va prendre forme, certes, mais les habitants, eux, sons déjà là ! »
Pour Serge Babary, Monconseil, comme l'avenue Maginot, est constitué d'une somme de projets individuels, « et ça, ce n'est pas de l'urbanisme. Ce qu'il faut, c'est une harmonie architecturale ; nous devons être exigeants sur l'esthétique, en préservant les points sensibles comme les places… ou le coteau ».
« Quand je vois certaines réalisations, et pas seulement à Tours, j'en suis malade. Il nous faut une architecture apaisée, et typée des bords de Loire. Il faut construire différemment. Ce qui ne veut pas dire, enchaîne-t-il aussitôt, qu'il ne faut pas construire de logements sociaux ! »
En tout cas, prévient le maire, « Tours-Nord ne deviendra pas un Sarcelles-sur-Loire ».

Daniel Pépin

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La polémique continue :

" Cubes beiges " : la grosse colère de l'ancien adjoint

Alain Devineau, l’ancien adjoint à l’urbanisme, a été piqué au vif par les attaques de Serge Babary contre la vision de l’urbanisme de l’ancienne équipe.

Lors des cérémonies de vœux dans les quartiers, le maire, Serge Babary, n'a eu de cesse de fustiger « les cubes beiges », ces immeubles qui ont fleuri récemment, notamment à Tours-Nord, mais pas seulement. Ce qui a fait bondir Alain Devineau, l'ancien adjoint à l'urbanisme. « C'est une vision très conservatrice de l'urbanisme, et une méconnaissance manifeste des recommandations du Grenelle de l'environnement, notamment en ce qui concerne la lutte contre l'étalement urbain ! »

" Ce ne sont pas les promoteurs qui décident "

Alain Devineau défend la vision de la ville de l'ancienne équipe, telle que définie par le Plu (plan local d'urbanisme) élaboré entre 2008 et 2011, qui ne s'arrête pas, d'ailleurs aux portes de Monconseil. Et de citer l'extension du secteur sauvegardé, le site des Dames-Blanches ou le projet des casernes Beaumont - Chauveau.
« Contrairement à ce que voudrait faire croire M. Babary, ce ne sont pas les promoteurs qui décident, s'emporte-t-il. Nous avons travaillé sur une conception contemporaine de l'urbanisme. »
« Ce qui est dramatique, poursuit-il, c'est que l'on va faire fuir les acteurs du BTP. »
« Cette polémique est injuste et médiocre », ajoute celui qui a travaillé « avec deux maires bâtisseurs, qui avaient une vision pour leur ville » : Jean Germain, et Jean Royer (avec ce dernier, il était dans la même équipe d'un certain… Serge Babary).
Pour en revenir à Monconseil, Alain Devineau relève que le projet a été primé en 2013 par le ministère du Logement. « Et les équipements sont là : parc de la Grenouillère, tramway, halle sportive, ehpad, crèche, école, cœur marchand… »
Quant à l'avenue Maginot, l'ancien adjoint insiste : « Le projet a été déterminé avec l'architecte des bâtiments de France ; gabarit et matériaux ont été étudiés pour qu'il y ait cohérence. »
Et Alain Devineau conclut sèchement : « L'immobilisme ne tient pas lieu de politique. »

" Je ne comprends pas que le maire dévalorise ce quartier "

Arlette Bosch, ancienne adjointe au logement au social (sous la municipalité Germain), se montre, elle aussi, agacée par les critiques de Serge Babary sur l'architecture des nouveaux immeubles, en particulier dans l'écoquartier de Monconseil. « Il y a quelques années, les architectes ont été mis devant un fait accompli : l'obligation d'intégrer dans leurs projets les économies d'énergie. Au début, cela s'est traduit, il est vrai, par des constructions " cubes ". Mais depuis, ils ont fait beaucoup de progrès », assure l'ancienne élue. Elle rappelle par ailleurs qu'une architecture tranchant avec ce qui se pratique habituellement peut choquer au départ. « C'est comme pour le centre des congrès Vinci. Il y a eu une polémique au début, mais aujourd'hui les gens aiment son aspect et il fait partie du paysage », poursuit Arlette Bosch, avant de s'attarder un peu sur Monconseil. Un quartier, qu'elle estime injustement pointé du doigt par le maire, d'autant qu'il été lauréat du prix « Qualité du projet à la vie de quartier » dans le cadre du concours « Écoquartier 2011 » du ministère de l'Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement.

Daniel Pépin

Monconseil : " Un travail de dialogue "

Éva Samuel, l'architecte conseil du quartier Monconseil, défend elle aussi le travail effectué : « Nous avons amélioré le maillage et créé de la diversité, tout en respectant les vis-à-vis. Il y a une structure forte, visible, et hiérarchisée. »
Pour elle, c'est un véritable quartier de ville qui a été créé, « avec beaucoup de services et de commerces qui vont venir ». « Nous avons aussi multiplié les petites places et les cheminements, tout ce qui fait l'agrément du quartier », poursuit-elle.
Sur la méthode aussi, elle insiste : « Ce n'est pas un travail en solitaire ; il y a eu beaucoup de dialogue et de pédagogie. Nous avons bien travaillé en amont avec les promoteurs, les élus, les entreprises… »
Quant à « l'architecture apaisée, typée des bords de Loire » souhaitée par le maire, Mme Samuel rebondit : « S'il s'agit de tuffeau et d'ardoise, je serais enchantée d'utiliser ces matériaux ; mais cela a un coût que le marché n'est sans doute pas prêt à supporter. »
« Nous avons travaillé avec un profond respect des usages et de l'avis des gens. Mais je ne comprends pas ce que souhaite le maire. De nouveaux lotissements ? Ce serait catastrophique ! »
« Je suis fière du travail effectué à Monconseil. » Et pour le faire mieux comprendre, elle propose à M. Babary de l'emmener pour une visite guidée du quartier.

D. P.

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Et voici la réplique ...

L'urbanisme d'Alain Devineau : " pitoyable " pour le maire

L'urbanisme divise. Dans un communiqué le maire de Tours, Serge Babary, estime « pitoyables » les « leçons d'urbanisme » d'Alain Devineau, l'ancien adjoint à l'urbanisme (NR du samedi 21 février). « Nous ne défendons pas la même vision de la ville car nous dénonçons et refusons l'uniformisation architecturale au niveau national et bien sûr local (les trop fameux cubes !) Les conceptions de l'ancienne équipe municipale ont été condamnées à deux reprises par les Tourangeaux : il y a un an lors des élections municipales et d'une façon constante dans les quartiers par les habitants eux-mêmes qui ne supportent plus la densification et le bétonnage brutal. Un bâtiment ce n'est pas seulement un usage, c'est aussi un " objet " accrochant le regard qui doit s'intégrer avec harmonie dans un environnement et dans le tissu urbain. » Il estime que les promoteurs, architectes et professionnels du BTP qui travaillent « chacun de leurs projets » l'ont « maintenant bien compris » et « participent ainsi au développement continu de notre ville ».

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112 logements sociaux livrés en 2015 par Tour(s)Habitat

L’activité de Tour(s)Habitat reste soutenue, que ce soit en construction ou réhabilitation de logements sociaux. Petit tour d’horizon des opérations 2015.

Bailleur social adossé à la Ville, Tour(s)Habitat va réceptionner 112 logements neufs cette année. Il poursuivra, en parallèle, des opérations de réhabilitation sur son parc locatif. Le point avec Jean-Jacques Goddeeris, directeur du patrimoine.

Programmes livrés en 2015

> La Grenouillère 2 (Monconseil). Cette construction tout en bois, réalisée à côté de la crèche, vient d'être livrée, rue du Père-Goriot. Le bâtiment comprend 20 logements, allant du T2 au T4. Les premiers occupants arriveront début mai.
> Fontaine-Pottier (Tourettes). La deuxième tranche de ce programme situé rue Fontaine-Pottier, qui intègre 40 logements (du T2 au T4), devrait être bouclée dans le courant du mois d'avril.
> Résidence Jules-Guesde (Rotonde). Le long de la voie ferrée,des maisons préfabriquées des années 1950 ont été rasées, « car elles ne pouvaient pas être réhabilitées ». En lieu et place, Tour(s)Habitat a engagé la construction de 10 maisons de ville (du T2 au T5) qui pourraient accueillir leurs premiers locataires en fin d'année ou début 2016.
> Résidence Winston-Churchill (Rives-du-Cher). Le bailleur social a acquis 42 logements (du T2 au T4) en Vente en l'état futur d'achèvement (Vefa) dans l'ensemble immobilier en cours de construction, à deux pas du siège du Crédit Agricole, boulevard Winston-Churchill. Il devrait pouvoir en disposer en fin d'année.

Programmes lancés cette année

> Résidence Clément-Marot (Monconseil). Les travaux ont démarré en janvier, face au jardin de la Grenouillère, où deux bâtiments totalisant 42 logements (du T1 bis au T4) vont sortir de terre. Ce chantier, qui avait été retardé par un recours sur le permis de construire, pourrait s'achever en septembre 2016.
> Le Petit Prince (Tourettes). Sur une parcelle de 2.500 m2 tout en longueur, au 64 de la rue Fontaine-Pottier, le bailleur social prévoit de réaliser 20 logements. Quinze seront intégrés dans un collectif de 3 étages (en bout de terrain, côté Clos-Moreau). Les 5 autres seront des maisons individuelles. « On prévoit un démarrage des travaux durant l'été », annonce Jean-Jacques Goddeeris, en tablant sur une livraison du programme « fin 2016 ou début 2017 ».
> Les Florentines (Monconseil). Le coup d'envoi de cette opération d'accession sociale à la propriété prévue rue Jacques-Decour est donné ce mois-ci. Elle porte sur 22 logements (T3 et T4), pour l'essentiel individuels, qui devraient être disponibles fin 2016.
> Résidence de l'alternance (Rabelais-Tonnellé). Sur le site de l'ancienne caserne Chauveau, Tour(s)Habitat va construire une résidence dédiée aux jeunes en alternance ou en stage. Cet immeuble de 1.560 m2, qui abritera 45 appartements (30 studios, 5 T1 bis et 10 T2), devrait être mis en chantier à partir de la rentrée. Cet équipement, dont la mise en service devrait intervenir entre septembre et décembre 2016, sera géré par l'association Jeunesse et Habitat.
> Résidence Schweitzer (La Fuye-Velpeau). Changement d'époque pour le foyer-logement Schweitzer. Cet établissement géré par le Centre communal d'action sociale (CCAS), fermé en mars 2013, va se muer en une résidence senior moderne de 30 appartements (6 T1 bis et 24 T2), répondant aux dernières normes d'accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Les travaux, engagés au mois de février, devraient s'étirer jusqu'en juin 2016.

(*) L'organisme HLM gère, au total, 17.500 logements sur la commune de Tours.

Johan Guillermin

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Tours-Nord : des collectifs contre les constructions


Chantiers et projets immobiliers se multiplient à Tours-Nord. Le “ terrain de jeux ” des promoteurs exaspère des riverains qui se fédèrent pour résister.

Que les quartiers nord de Tours soient devenus le « terrain de jeux » des promoteurs immobiliers est une évidence. Car c'est au nord – faute de place ailleurs, assurent les promoteurs – que l'agglomération se densifie.
C'est au nord de la Loire que les programmes ont fleuri et les immeubles surgi de terre là où, parfois, les résidents des quartiers aux allures de petits villages ne les attendaient pas.

" Constituez des collectifs de riverains ! "

La nouvelle municipalité et son maire, Serge Babary en tête, a mis un coup de frein aux projets immobiliers, dénonçant l'appétit des « cubes » de la municipalité précédente, tout en suspendant le plan local d'urbanisme (PLU) dans sa globalité.
Pourtant, à Tours-Nord, des programmes ont toujours cours. D'autres, bien que mis en suspend, plongent les habitants dans l'inquiétude.
C'est dans ce contexte qu'hier, les associations Aquavit et Pitrichacha (*) ainsi que des collectifs de riverains organisaient une conférence-débat salle Chateaubriand, suivie d'une marche vers quelques points chauds autour des rues Hardouin et Bordiers.
Dans cette rue, une pétition lancée par un collectif soutenu par Pitrichacha a récolté 210 signatures, c'est-à-dire la grande majorité des habitants concernés par un projet d'immeuble, vers la Chevalerie, dont le permis de construire n'a pas encore été déposé.
« Faites comme nous, constituez des collectifs de riverains, par rues, par quartiers ! Faites entendre votre désapprobation ! », lançait une dame à la cantonade lors du débat.
Une incitation qui suscitait l'approbation de riverains bien décidés à prendre leur destin en main pour contrer les opérations immobilières qui menacent leur cadre de vie.
« Les constructions d'immeubles collectifs se traduisent par des nuisances multiples », dénonçait hier un habitant, dans la salle.
Qui confiait : « On ne va pas regarder les immeubles pousser autour de nos maisons sans réagir. Et, personnellement, je n'ai pas du tout envie qu'un immeuble plonge mon jardin dans l'ombre ! »

Aquavit : Association pour une qualité de vie dans l'agglomération tourangelle. Pitrichacha : association de résidents des quartiers Pilorget, Trianon, Champ-Chardon et du triangle formé par les rues Daniel-Mayer, des Bordiers et l'avenue Maginot.

Pascal Landré

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Du nouveau concernant la vente de logements HLM. Tours Habitat a commencé en 1998 la vente de quelques appartements dans un immeuble du quartier du Sanitas, dans le secteur de la rue Robert-Ranjard. Ces ventes s'effectuent à des conditions financières très avantageuses, puisque les logements sont vendus 1000 à 1100 € le m², le plus souvent à des locataires ou à d'anciens habitants du quartier. La procédure a été étendue en 2009 à quatre autres immeubles du même secteur du Sanitas, et à un immeuble du quartier des Rives-du-Cher. Les ventes demeurent assez modestes, avec seulement quelques unités par an.

Tours Habitat va donc faire appel à une agence immobilière afin d'accélérer la vente de ces logements, un objectif de 12 ventes étant retenu pour 2018, et 30 ventes annuelles au-delà. Ces logements pourront être proposées à toute personne intéressée, le délai de priorité accordé au locataire ou à ses proches étant arrivé à échéance. Le bailleur social conservera cependant une vigilance sur le profil des acheteurs (uniquement des propriétaires occupants). L'Office gardait aussi, jusqu'à aujourd'hui, une minorité de blocage correspondant à 1/3 des tantièmes, afin d'empêcher la prise de décisions pouvant mener à la dégradation des copropriétés. Cette mesure a été levée afin de permettre la vente intégrale d'immeubles.

Il est enfin prévu, courant 2018, la mise en vente de 52 logements provenant de la résidence La Milletière, construite au milieu des années 1990.